De la puberté à la ménopause, c’est-à-dire de 12 à 13 ans jusqu’à la cinquantaine environ, la physiologie génitale de la femme a un caractère fondamental, commandé par l’axe hypotalamo-hypophysaire : le caractère cyclique. La manifestation la plus évidente de ce cycle génital est la menstruation survenant, en dehors de la grossesse, à peu près tous les mois. On le décrit, sous le terme du cycle menstruel.
Par convention, le 1ér jour du cycle est le 1ér jour de la menstruation.
Il est plus difficile de définir la normalité temporelle du cycle menstruel, c’est-à-dire : sa date d’apparition au cours de la vie, sa durée et sa date d’arrêt.
L’âge de la ménarche « date des 1ères règles » se situe aux alentours de 13 ans.
La période du cycle menstruel n’est pas constante au cours de la vie. Trois périodes peuvent être distinguées :
L’arrêt de la fonction menstruelle traduit la ménopause. L’âge de celle-ci varie de 50 à 55 ans.
Sur le plan fonctionnel, l’ovulation permet de définir 2 phases dans le cycle :
La détermination du moment de l’ovulation ne peut être établie avec précision avec les seuls moyens cliniques. L’évolution du col et de la glaire cervicale apportent uniquement une orientation. La courbe de température est essentielle. En phase lutéale, la température centrale s’élève de 5 dixièmes de degré lorsque le taux de progestérone est supérieur à 3 ou 4 ng/ml. L’ovulation est repérée sur la courbe de température par la dernière valeur basse précédant la montée, ou le jour de la montée.
L’ovulation peut aussi être déterminée par les ultrasons par l’échographie vaginale qui permet de suivre la croissance folliculaire et de déterminer avec précision le moment de l’ovulation.
Par ailleurs, l’existence d’un corps jaune sécrétoire normal peut être apprécié par :
Cycles Menstruels courts
le cycle est raccourci. Les menstruations surviennent de façon plus fréquente : toutes les 2 à 3 semaines. Il peut s’agir :
raccourcissement de la phase pré-ovulatoire
La phase de maturation folliculaire est brève mais la phase sécrétoire post-ovulatoire est de durée normale : 12 à 14 jours.
raccourcissement de la phase lutéale
S’observe surtout aux âges extrêmes de la vie génitale. Traduit une insuffisance du corps jaune. L’ovulation survient à la date prévue mais la phase lutéale est courte inférieure à 10 jours. Il s’en suit une hyper-oestrogénie relative responsable de ménorragies, de syndrome prémenstruel et chez la femme jeune de stérilité par défaut de nidation.
Cycles Menstruels allongé
On parle d’allongement du cycle lorsque la durée de celui-ci excède 32 jours.
allongement régulier du cycle
Les cycles sont modérément longs inférieurs à 40 jours. Ils sont dus à un allongement de la phase de maturation folliculaire, peut être secondaire à un trouble mineur de la sécrétion de FSH. Les cycles sont généralement ovulatoires.
allongement irrégulier du cycle
Les cycles sont longs et irréguliers dans leur durée. La survenue d’une menstruation se fait de façon anarchique. Plusieurs semaines peuvent séparer deux menstruations successives. L’irrégularité du cycle est due à un trouble de la maturation normale folliculaire, associée à un dysfonctionnement de l’axe hypothalamo-hypophyso-ovarien avec augmentation de la sécrétion de LH et hyper androgénie d’origine ovarienne. Ces troubles rentrent dans le cadre d’une dystrophie ovarienne macropolykystique. Cette affection se caractérise par des cycles irréguliers longs, des douleurs pelviennes avec recrudescence prémenstruelle, une dysménorrhée et une dyspareunie. Le syndrome survient volontiers chez une femme neurotonique ayant un rythme de vie irrégulier et des conflits psycho-affectifs. Ayant des antécédents d’infections génitales répétées responsables d’adhérences pelviennes.
spanioménorrhée
C’est une étape intermédiaire entre les cycles longs irréguliers et une aménorrhée secondaire. Elle est habituellement progressive « 4 à 6 cycles par an » et se transforme en aménorrhée secondaire. La spanioménorrhée s’accompagne d’une stérilité par anovulation, parfois d’une obésité et d’un hirsutisme. La biologie révèle une élévation du taux de LH, un taux normal ou diminué de FSH, une augmentation du rapport LH/FSH, et une élévation de la testostérone et de la delta-4-androsténedione.
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